L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se réunit à nouveau ce mercredi 17 juillet à Genève, pour réévaluer la situation de l’Epidémie d’Ebola qui frappe la République démocratique du Congo (RDC) depuis près d’un an déjà.
Il s’agira à nouveau pour les experts de l’OMS d’évaluer si la situation dans ce pays doit être élevée au rang d’«urgence de santé publique de portée internationale».
Lors d’une précédente réunion du genre le 14 juin dernier, l’OMS avait jugé que cette épidémie, bien qu’inquiétante, ne remplissait pas les critères pour revêtir le caractère d’urgence.
Pour entrer dans la catégorie d’«urgence de santé publique de portée internationale», la situation doit être «grave, soudaine, inhabituelle ou inattendue», avec des «répercussions pour la santé publique au-delà des frontières nationales de l’État touché», ce qui «peut exiger une action internationale immédiate», selon les critères du Règlement sanitaire international.
La réunion de ce mercredi intervient dans un contexte un peu plus «grave», marqué par le décès du premier cas enregistré dans la métropole de Goma, deuxième ville de la RDC et carrefour des Grands Lacs.
Et les nouvelles ne sont toujours pas bonnes. Lors d’un point de presse ce mardi, Michel Yao, le coordonnateur de l’OMS en charge de la riposte contre Ebola en Ituri et au Nord-Kivu, affirmé que «le risque de propagation du virus Ebola est élevé pour les autres provinces et pays voisins de la ville de Goma».
Selon les autorités sanitaires, plusieurs contacts du premier cas à Goma sont toujours introuvables depuis dimanche, dont les passagers du bus utilisé par la victime depuis la ville de Butembo à Goma.
«Le Rwanda et l’Ouganda courent un risque élevé selon l’évaluation de l’OMS. Le cas qui a été déclaré en Ouganda était lié aux mouvements des populations. Maintenant pour rassurer le Rwanda, et selon le règlement sanitaire international, il faut absolument mettre en place des mesures de screening et qu’on puisse aussi établir ce qui marche bien entre la RDC et le Rwanda», a M. Yao.