La Cour suprême du Sénégal a rejeté, mardi 16 juillet, le rabat d’arrêt introduit, il y a plus de cinq mois, par la défense de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, condamné fin août 2018 à 5 ans de prison pour «escroquerie aux deniers publics, faux et usage de faux dans des documents administratifs et complicité en faux en écriture de commerce».
Le rabat d’arrêt avait été introduit pour dénoncer des vices de procédure notés tout au long du procès de l’ancien maire. Il était présenté comme un recours suspensif, censé permettre à Khalifa Sall de participer à l’élection présidentielle de février 2019 malgré sa condamnation.
Ce mardi, en audience, son avocat Me Ousseynou Fall a déclaré que «la procédure qui vise notre client Khalifa Ababacar Sall est truffée d’irrégularités. Nous subissons le diktat des juges et du parquet dans ce dossier. Khalifa Ababacar Sall subit l’arbitraire». Plusieurs proches de l’ancien maire continuent de dénoncer le caractère politique de ce procès.
Avec la décision défavorable de la plus haute juridiction sénégalaise, Khalifa Sall a aujourd’hui épuisé toutes ses voies de recours légales, et perdu, par conséquent, toutes ses chances d’être blanchi par la justice nationale.
Selon le conseiller politique de l’ex-maire de la capitale, Moussa Taye, la décision de la Cour suprême ne marque pas «la fin du combat politique» de Khalifa Sall qui continuera, a-t-il dit, «de refuser de négocier. Il ne demandera ni grâce ni amnistie. Il est prêt à aller au bout de sa peine». L’ex-maire a déjà passé plus de deux années à la maison d’arrêt de Rebeuss, à Dakar.