Au Burkina Faso, l’opposition et la majorité au pouvoir sont parvenues à un «large consensus», notamment pour l’organisation des élections de 2020, à l’issue d’un dialogue politique initié par le chef de l’Etat, Roch Cristian Kabore.
Le rapport de synthèse des travaux indique que les deux parties se sont accordées sur la révision a minima du Code électoral et le maintien du calendrier électoral, avec des élections couplées, présidentielle et législatives en 2020 ainsi que des élections municipales en 2021.
Le chef de file de l’opposition, Zéphyrin Diabré, a salué les «efforts» consentis par le deux parties pour «aboutir à un consensus total et de débroussailler des questions qui paraissaient contentieuses». A ce jour, fait avoir M. Diabré, il n’y a qu’une question qui reste en suspens: «l’utilisation éventuelle de la carte consulaire biométrique comme document électoral».
L’opposant explique que les discussions ont également été assez «franches» que les «questions d’intérêt national», notamment la sécurité, la réconciliation nationale, l’autorité de l’Etat, la cohésion sociale, l’incivisme, etc. «Ce qui nous a permis d’aboutir à des recommandations consensuelles qui, si elles étaient mises en œuvre, permettraient à notre pays de faire un grand pas en avant», a-t-il dit.
Ces recommandations suggèrent entre autres, de renforcer les capacités matérielles, financières et humaines des forces de défense et de sécurité burkinabè, d’élaborer un pacte patriotique national et d’assurer un traitement diligent des dossiers judiciaires des détenus pour «faits de terrorisme».
Le président Kabore a appelé tous les acteurs de ce dialogue à faire montre de «bonne foi» dans la mise en œuvre de ces mesures, et à «l’union sacrée autour des questions liées à la lutte contre le terrorisme, la cohésion sociale, la réconciliation et l’unité nationales».