Un forum de deux jours sur la cybersécurité s’est ouvert mardi à Dakar, au Sénégal, en présence de délégués de pays ouest-africains.
Ce forum dénommé Security Days vise entre autres à promouvoir une vision panafricaine de la confiance numérique et à développer la coopération régionale et internationale, selon son initiateur, Sidy Mactar Aidara. A l’ouverture des travaux, l’expert électronique sénégalais Ibrahima Nour Eddine Diagne, a déclaré que l’action collective et la dotation d’outils locaux à la jeunesse africaine sont les deux « défis spécifiques » lancés à l’Afrique en matière de sécurité électronique.
Diagne a souligné la nécessité pour les Etats africains de «faire les choses ensemble» et de donner à leur «jeunesse les outils qui sont de chez nous» afin de relever ces deux grands défis qui permettront de lutter contre les attaques cybercriminelles touchant le monde entier. Pour lui, en effet, le rôle des Etats est «difficile à définir» parce qu’il y a une «limite» dans leur «souveraineté» qui ne les permettent pas d’être tout le temps «en position de force». Yoro Moussa Diallo, secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications a rappelé que le Sénégal à mise en place la «Stratégie nationale de Cybersécurité 2022» (SNC2022).
Cette stratégie vise à atteindre cinq objectifs : renforcer le cadre juridique et institutionnel de la cybersécurité, protéger les infrastructures d’information critiques (IIC) et les systèmes d’information de l’Etat, promouvoir une culture de la cybersécurité, renforcer les capacités et les connaissances techniques en cybersécurité dans tous les secteurs et participer aux efforts régionaux et internationaux de cybersécurité. Pour sa part, le colonel Alioune Ndione de la douane sénégalaise a précisé que, sur proposition d’une édition des Security Days, l’Etat a créé une «Ecole nationale de cybersécurité». Cet établissement à «vocation régionale» a été inauguré en novembre 2018.