La Corée du Nord a tiré deux missiles de courte portée ce jeudi. Ces tirs de missiles sont une expression de la colère de Pyongyang face à des exercices militaires conjoints prévus entre Séoul et Washington, compliquant les efforts pour relancer des négociations nucléaires qui patinent.
L’état-major interarmées sud-coréen a annoncé que les deux missiles avaient été tirés peu après l’aude de Wonsan, sur la côte orientale nord-coréenne, parcourant 430 kilomètres avant de s’abîmer. Les autorités sud-coréennes et américaines sont encore en train d’analyser les caractéristiques de ces deux tirs.
Il s’agit du premier essai de missile depuis la rencontre impromptue le mois dernier entre Donald Trump et Kim Jong Un dans la DMZ, la Zone démilitarisée, qui divise la péninsule. A cette occasion, le président américain et le dirigeant nord-coréen avaient convenu de reprendre le dialogue en panne depuis l’échec de leur deuxième sommet à Hanoï en février mais cet engagement ne s’est pas concrétisé.
A Singapour, Donald Trump et Kim Jong-un avaient adopté un texte flou sur la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne », annonçant des relations bilatérales d’un genre « nouveau », mais les deux parties n’ont pu s’entendre sur un allègement des sanctions pesant sur le Nord et sur les contreparties nord-coréennes.
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo avait déclaré que des discussions de travail commenceraient vraisemblablement à la mi-juillet mais la semaine dernière, Pyongyang a prévenu que le processus pourrait dérailler, laissant même entendre qu’il pourrait revoir son moratoire sur ses essais balistiques et nucléaires, si les manœuvres militaires entre les Etats-Unis et la Corée du Sud se déroulaient comme prévu en août.
Avec près de 30 000 soldats américains déployés en Corée du Sud, les exercices annuels que mènent les Etats-Unis et la Corée du Sud sont considérés par la Corée du Nord comme la répétition d’une invasion de son territoire.