La Banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé sa décision d’investir dans les projets de réhabilitation de quatre centrales hydroélectriques en Guinée, dont l’économie est fortement mise à l’épreuve par l’épidémie d’Ebola.
Le contrat de financement a été signé mercredi à Bruxelles par le ministre guinéen de l’Economie et des Finances, Karamokoba Camara et le vice-président de la BEI, Pim van Ballekom.
La Guinée-Conakry dispose d’importantes ressources hydroélectriques, mais ses capacités en matière de production et de distribution d’électricité restent limitées. Une situation qui influe immanquablement sur le développement économique du pays.
C’est dans l’optique de stimuler l’activité économique guinéenne que la BEI a levé les sanctions imposées à ce pays au lendemain du coup d’Etat militaire de décembre 2008.
«L’Afrique de l’Ouest est confrontée à des défis énergétiques majeurs et la BEI est résolue à appuyer des investissements qui stimulent l’activité économique et améliorent les conditions de vie sur tout le continent africain », a déclaré Pim van Ballekom qui se réjouit également que son institution reprenne ses activités en Guinée après plus de dix ans d’absence.
Face à l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola qui continue à faire des victimes et à paralyser les activités économiques, le vice-président de la BEI promet que la banque européenne accompagnera la Guinée pour la relance de son économie au cours des années à venir.
Les quatre centrales électriques à réhabiliter, Grand Chutes, Donkea, Baneah et Garafiri, verront une amélioration de leurs capacités de production, qui devrait passer de 75 à 122 MW. Dans la foulée de ce grand chantier, il est prévu aussi la rénovation et l’agrandissement de deux postes électriques situés à Sonfonia et Kipe ainsi que du réseau de distribution d’électricité de Conakry.
La BEI financera à hauteur de 38 % le coût général du projet. Le reste sera partagé entre la Banque islamique de développement, le Fonds koweïtien pour le développement, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, en plus d’un apport du gouvernement guinéen.