Le Porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a indiqué, à l’issue d’un conseil des ministres tenu mercredi 24 juillet, que le président Alassane Ouattara, accordera la grâce présidentielle à 3000 détenus de droit commun.
« Approximativement 3.000 personnes seront concernées par cette relaxation », a-t-il précisé à la presse. Selon ses propos, un décret accordant cette grâce présidentielle a été adopté lors du conseil. Il reviendrait au Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits, de livrer les détails y relatifs dans les prochains jours.
La grâce présidentielle intervient à quelques jours du 59eme anniversaire de de l’indépendance du pays qui devrait être célébrée le 7 août prochain à Treichville, dans le Sud d’Abidjan la capitale.
En effet, chaque année, à l’occasion de la fête de l’indépendance, le gouvernement adopte un décret permettant à un certain nombre de détenus de recouvrer la liberté. L’année passée, le chef de l’Etat avait amnistié 800 prisonniers issus de la crise post-électorale, en vue de la réconciliation nationale. Il s’agissait d’un « acte de clémence et de pardon du chef de l’Etat », avait souligné le porte-parole du gouvernement.
Parmi ces prisonniers, figuraient Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo qui, à cette époque, était encore détenu à la CPI qui l’accusait de crimes contre l’humanité liés à la violence qui avait suivi l’élection présidentielle de novembre 2010. La libération de l’ex-première dame était dénoncée par des ONG de défense des droits de l’homme.
Le 26 septembre 2018, le président avait accordé la grâce présidentielle à 4200 prisonniers, en détention pour des délits mineurs. A l’occasion de son discours de fin d’année 2018, il avait évoqué, dans son discours, la relaxation de 2532 détenus de droit commun condamnés pour des infractions mineures.