Au Soudan, plusieurs personnes du puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS) ainsi que des dirigeants politiques ont été arrêtées, accusées d’être impliquées dans un «coup d’Etat» manqué le 11 juillet dernier.
Parmi eux, figurent le général Hachim Abdel Mottalib, chef d’état-major des armées du Soudan, plusieurs agents du NISS, des dirigeants de mouvements islamistes et du Parti du Congrès national de l’ex-président Omar el-Béchir. Ils font actuellement l’objet d’une investigation devant conduire à leur procès.
Dans un communiqué ce mercredi, le Conseil militaire de transition (CMT) qui dirige le Soudan a indiqué que cette tentative de coup d’Etat visait «à contrecarrer la révolution soudanaise, à ramener le Parti du Congrès national au pouvoir et à saboter la solution politique prévue et la mise en place en conséquence d’un gouvernement civil».
Les militaires et les leaders civils de la contestation sont récemment parvenus à un accord sur un principe de partage de pouvoir durant la période de transition qui devrait durée trois ans. Cet accord a été obtenu grâce aux bons offices de l’Union africaine (UA) et du Kenya.
Le président du Soudan, Omar el-Béchir, a démissionné en avril dernier, sous la pression d’une contestation populaire sans précédent. Cette contestation continue pour, cette fois-ci, réclamer que le pouvoir, actuellement dans les mains des militaires, soit transmis aux plus vite, à une autorité civile.
En juin, les manifestations dans la rue, notamment devant le QG de l’armée soudanaise, ont été violemment dispersées par les forces de l’ordre, avec à l’arrivé, des morts et plusieurs blessés. Cet incident a provoqué une vague d’indignation un peu partout dans le monde.