Un influent chef du groupe djihadiste «Al Mourabitoun» au nord du Mali, Ahmed El Tilemsi, a été tué dans un raid lancé par les forces françaises jeudi dans la région de Gao.
Une dizaine d’autres combattants de l’organisation terroriste ont été neutralisés, lors de l’offensive du contingent militaire français, menée en coordination avec les forces maliennes sur la base de renseignements précis sur le lieu où se trouvaient plusieurs éléments du groupe Al Mourabitoun (Almoravides).
Le porte-parole de l’armée française, le colonel Gilles Jaron s’est félicité d’avoir porté un coup très dur aux membres d’Al Mourabitoun, confirmant la neutralisation d’une dizaine d’autres djihadistes.
Le chef djihadiste de son vrai nom Abdarrahmane Ould Al Amar, était aux commandes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Il avait signé le 22 août 2013 avec Mokhtar Belmokhtar alors émir du groupe « Les Signataires par le Sang », un accord pour fusionner leurs organisations respectives en un seul mouvement baptisé «Al Mourabitoun».
La création de ce mouvement terroriste actif au nord du Mali et au nord du Niger, avait été initiée à l’époque, par le chef d’Al Qaïda, l’égyptien Aymane Al Zawahiri afin d’étendre l’insurrection islamiste au Maghreb et en Afrique de l’Ouest.
Ce raid mené avec succès, s’inscrit dans la série de missions anti-terroristes lancées par l’armée française dans le cadre de l’opération militaire Serval. En effet le contingent français a récemment intensifié son soutien à la force de maintien de la paix au Mali, la MINUSMA, qui a essuyé de nombreuses pertes ces derniers mois, pour tenter de contrer le regain de violences djihadistes dans le nord du Mali.
Ahmed Al Tilemsi était par ailleurs le commanditaire de l’enlèvement de Gilberto Rodrigues Leal, un otage français dont la mort a été annoncée en avril.