En raison de l’épidémie Ebola qui sévit depuis un an dans l’est de la République démocratique du Congo, les musulmans vivant dans ce pays seront privés de visa d’entrée en Arabie saoudite pour participer au pèlerinage à la Mecque.
« Les autorités saoudiennes ont signifié qu’aucun visa ne sera délivré à toute personne qui viendrait de la RDC », a déclaré à l’AFP Cheick Ali Mwinyi, chef de la communauté islamique en RDC.
« Dans une lettre, le ministre des affaires religieuses nous a expliqué qu’il ne peut prendre de risque de contamination de plusieurs millions de personnes qui effectueront le déplacement à la Mecque et retourneront dans leurs pays respectifs », a-t-il ajouté.
L’Epidémie, qui frappe actuellement la RDC et qui dure depuis août 2018 a tué plus de 1.700 personne.Mi-juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a élevé l’épidémie au rang « d’urgence de santé publique de portée internationale », un statut réservé aux épidémies les plus graves.
Par ailleurs, la Banque mondiale a annoncé mercredi l’octroi d’une aide pouvant aller « jusqu’à 300 millions de dollars » dans le cadre de la lutte mondiale contre l’épidémie d’Ebola qui sévit en RDC.
« Ensemble, nous devons prendre des mesures d’urgence pour mettre fin à l’épidémie mortelle d’Ebola qui détruit des vies et les moyens de subsistance en République démocratique du Congo », a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale, citée dans le communiqué.
Lors d’une épidémie, Ebola se transmet entre humains par contacts directs. Une personne saine est contaminée par les « fluides corporels » d’une personne malade: sang, vomissures, matières fécales…
Pourtant, la République centrafricaine n’est « pas préparée » à affronter une propagation de l’épidémie d’Ebola qui sévit actuellement en RDC voisin, a déclaré jeudi le ministre de la santé, Pierre Somsé.
A ce jour, aucun cas d’Ebola n’a cependant été enregistré en République centrafricaine. Mais dans les préfectures du sud-est du pays, voisines des provinces congolaises du Kivu touchées par l’épidémie, « les échanges économiques et humains sont très intenses », a souligné le ministre au cours d’une conférence de presse.