La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini a déploré dans ce week-end dans un communiqué, «le naufrage d’un navire au large des côtes d’Al Khoms, où plus de 100 personnes ont perdu la vie», appelant l’Union Européenne (UE) à se doter de capacités de sauvetage en Méditerranée.
Les secours libyens ont annoncé vendredi dernier avoir repêché 62 corps de migrants après le naufrage la veille, de leur embarcation au large de Khoms, une ville située à 120 km à l’ouest de Tripoli.
Quelques 145 personnes ont aussi été secourues après le naufrage jeudi, et 110 sont portées disparues, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).
«L’ONU considère ce drame comme la ‘pire’ tragédie en mer Méditerranée cette année». Federica Mogherini a plaidé pour la recherche «d’alternatives sûres et dignes aux traversées maritimes dangereuses» et préconisé «des réinstallations et des retours volontaires hors de Libye pour éviter de nouvelles pertes en vies humaines».
Elle a également réclamé «des capacités de recherche et de sauvetage adéquates» pour l’Union européenne. Les arrivées de migrants partis des côtes libyennes est un sujet de contentieux notamment entre l’Italie et d’autres pays de l’Union européenne.
A l’initiative de la France, quatorze pays européens ont donné leur accord, dont huit «de manière active», pour mettre en œuvre un «mécanisme de solidarité» visant à se répartir les migrants secourus en Méditerranée afin de faire accepter leur débarquement dans les ports de l’Italie.
Federica Mogherini a par ailleurs réclamé «la fin du système de gestion des migrations irrégulières et de détention arbitraire des réfugiés et des migrants en Libye».