Alors que le nouvel exécutif britannique affiche sa détermination pour une sortie (Brexit) du Royaume-Uni le 31 octobre prochain de l’Union Européenne (UE), avec ou sans accord, la livre sterling a chuté ce lundi, 0,44% face au dollar et 0,40% face à l’euro vers 09h20 GMT, évoluant au plus bas depuis mars 2017.
La livre sterling se traitait lundi autour de 1.2326 dollar et 90 pences pour un euro. Les analystes estiment que le marché est de plus en plus préoccupé par la perspective d’un Brexit dur, même s’ils pensent qu’un tel scénario n’est toujours pas pleinement inscrit dans les cours. Certaines banques prévoient que la livre sterling tombera à parité face au dollar comme à l’euro en cas de Brexit sans accord.
Cette chute de la livre sterling apparaît comme la conséquence de plusieurs déclarations. Le secrétaire britannique au Foreign Office Dominic Raab a déclaré hier lundi que le pays accélère ses préparatifs pour un Brexit dur et le nouveau Premier ministre Boris Johnson n’a pas exclu de suspendre le Parlement si les députés menaçaient de bloquer un Brexit sans accord.
Le successeur de Theresa May, Boris Johnson a prévenu l’Union européenne que si elle voulait éviter un Brexit sans accord, elle devrait renoncer à la clause de sauvegarde (backstop) visant à éviter le rétablissement d’une frontière physique en Irlande contenue dans l’Accord de sortie conclu en novembre dernier entre les deux parties.
Selon la presse londonienne, le nouveau ministre britannique des Finances Sajid Javd prévoit de dépenser environ un milliard de livres sterling (1,1 milliard d’euros) pour s’assurer que le pays soit pleinement préparé à un Brexit sans accord.
Parmi les dépenses supplémentaires figurent le financement d’une grande campagne d’information destinée aux particuliers et aux entreprises. Il aurait également prévu le déploiement de 500 nouveaux officiers de la Border Force, l’agence chargée des opérations de contrôle aux frontières, ainsi que de nouvelles infrastructures autour des ports du pays.