Un collectif composé de dizaines d’associations de la société civile au Liberia, réunies au sein d’un Conseil des patriotes (COP), a organisé, mercredi dans la capitale Monrovia, une manifestation contre le président George Weah.
La manifestation a rassemblé des centaines de personnes venues réclamer des meilleures conditions de vie, détériorées en raison d’une forte inflation depuis plus d’un an.
Pendant qu’ils se dirigeaient vers le Parlement, les manifestants ont lancé des projectiles (pierres, bouteilles, etc.) sur les forces de l’ordre qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène et en procédant à plusieurs arrestations.
Il s’agit là du deuxième mouvement de protestation d’importance dans le pays, après celui du 7 juin dernier qui s’était plutôt déroulé sans incident.
Le Conseil des patriotes qui n’accorde plus de crédit aux promesses du président George Weah, au pouvoir depuis janvier 2018, dit vouloir maintenir la pression tant que des réponses appropriées ne seront pas données à ses revendications.
Il réclame des mesures pour mettre un terme à la crise économique, un tribunal spécial pour juger les responsables de la guerre civile et le renforcement de la lutte contre la corruption.
Le Libéria, pays d’Afrique de l’ouest, fait face à une hausse importante du prix des produits de première nécessité. Le chef de l’Etat avait promis, pendant sa campagne électorale, de combattre la corruption et de relancer l’économie du pays. Des promesses qui sont restées jusque-là lettres mortes, d’après les manifestants qui exigent un changement de cap.
George Weah, qui se dit conscient des difficultés rencontrées par la population, défend tout de même son bilan à la tête du pays, citant, entre autres, la construction des routes pour des localités longtemps isolées, au payement des frais d’examens scolaires en faveur des familles démunis ou encore la gratuité des études dans les écoles publiques.