La production mondiale de céréales atteint un niveau record de 2,5 milliards de tonnes en 2014, ce qui n’empêche pas, selon la FAO, l’insécurité alimentaire de s’aggraver à cause des conflits en Afrique et de l’épidémie d’Ebola.
Dans son dernier rapport « Perspectives de récoltes et situation alimentaire», publié ce jeudi, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), précise que la production mondiale a atteint son plus haut niveau depuis 13 ans. Toutefois, prévient la FAO, l’insécurité alimentaire dans 38 pays, dont 29 en Afrique, contre 26 signalés en octobre dernier, ne cesse de s’aggraver.
En Afrique, relève le rapport, l’épidémie Ebola a eu un impact très négatif sur l’agriculture et l’alimentation notamment dans la zone ouest du continent, où la pandémie a commencé à se propager au stade de la plantation des cultures, avant d’englober l’ensemble du cycle agricole, en particulier en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Outre cette épidémie, de mauvaises conditions climatiques devraient entraîner de fortes baisses de production dans certains pays d’Afrique, notamment au Sénégal, où les récoltes pourraient chuter de 38% par rapport à la moyenne des dernières années. En Centrafrique, l’impact des conflits à contraint un tiers de la population à ressentir un besoin d’aide alimentaire d’urgence alors que les prix des produits agricoles ont bondi de 70% en 2014.
Les flux de réfugiés font monter la pression sur certains pays, notamment au Tchad, au Sud-Soudan, au Soudan et en Somalie. Le nombre des réfugiés est porté à environ sept millions de personnes contribuant ainsi à la perturbation de la production des cultures vivrières.
Selon le rapport de la FAO, la production céréalière globale de l’Union européenne en 2014 devrait être supérieure de 5,6% par rapport à celle de 2013, alors que les Etats-Unis s’attendent cette année, à une production record de maïs, malgré la diminution des surfaces ensemencées.