Le Burundi est confronté à une flambée de paludisme atteignant des «proportions épidémiques» de la maladie depuis début mai, mais le gouvernement burundais a refusé jusqu’ici de déclarer une épidémie de paludisme, selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Selon l’Onu, le paludisme a fait plus 1.800 victimes depuis le début de l’année dans ce pays, soit autant que le nombre de victimes d’Ebola en un an dans la République démocratique du Congo (RDC) voisine.
Du 1er janvier au 21 juillet 2019, «un total cumulé de 5.738.661 cas et de 1.801 décès a été signalé», selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Le Burundi compte 11,5 millions d’habitants.
Le rapport évoque « des proportions épidémiques » de la maladie depuis début mai, mais le gouvernement burundais a refusé jusqu’ici de déclarer une épidémie de paludisme, malgré des demandes des organisations internationales en ce sens depuis la mi-avril.
Un faible recours aux mesures préventives comme les moustiquaires ou « le manque de ressources humaines, de ressources logistiques et financières pour une réponse efficace » sont les principaux facteurs expliquant cette flambée de cas de paludisme.
Mi-mars 2017, le gouvernement avait déclaré une épidémie de paludisme alors que le pays venait de recenser quelque 1,8 million de cas et 700 décès en à peine trois mois. Il semble plus réticent à le faire cette année.
Le Burundi, qui traverse une grave crise socio-économique depuis 2015, a déclaré une épidémie de choléra dans le pays depuis avril et fait face à une pénurie de médicaments et plus généralement la plupart des biens importés, faute de devises.
Selon l’OMS, quelque 219 millions de cas de paludisme ont été recensés dans le monde en 2017, entraînant 435.000 décès dont 93% sont survenus en Afrique.