Les pays riverains du Lac Tchad (Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun) et leurs alliés occidentaux doivent mieux coordonner les renseignements pour lutter plus efficacement contre les jihadistes de Boko Haram, ont affirmé des responsables militaires lors d’une rencontre à Niamey mardi et mercredi.
«L’accent est mis sur l’intégration qui met en évidence le rôle crucial que le renseignement joue dans la définition de l’action militaire», a expliqué le contre-amiral américain, Mme Heidi Berg, à l’ouverture de cette rencontre regroupant des responsables des services de renseignement de la Force multinationale (Niger, Nigeria, Cameroun, Tchad, Bénin), des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France.
Selon elle, le Niger, le Cameroun et le Tchad « ont élargi leur capacité de collecte des informations» grâce à des aéronefs Cessna 208 offerts par son pays, «bien que chacun ait adopté une approche différente» sur l’utilisation de ces appareils.
Les pays concernés doivent « exploiter cette plateforme de collecte et d’autres plateformes de collecte (…) contre des ennemis régionaux » que sont «les groupes extrémistes violents de la région du Lac Tchad, en particulier l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest et Boko Haram », a relevé Heidi Berg.
La Force mixte multinationale opère depuis 2015 dans le bassin du Lac Tchad contre Boko Haram.