Le géant groupe anglo-suisse de négoce, de courtage et d’extraction de matières premières, «Glencore» s’apprête à quitter la République démocratique du Congo (RDC), où il exploite la plus grande mine de cobalt au monde.
Cette décision qui prendra effet à la fin de cette année, est dictée par des conjonctures difficiles, marquées notamment par la chute considérable des prix de ce minerai essentiel à la fabrication des batteries des véhicules électriques, des tablettes ou des téléphones portables.
La mine de Mutanda dans la province de Katanga au sud de la RDC, «n’est plus économiquement viable», selon une lettre envoyée aux employés de cette mine, l’un des principaux actifs de Glencore dans le pays.
L’an dernier, elle a produit près de 200.000 tonnes de cuivre et plus de 27.000 tonnes de cobalt, soit un cinquième de l’approvisionnement mondial de ce métal.
Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, est sans doute l’instauration récente d’une nouvelle taxe par les autorités congolaise ; une taxe contre laquelle Glencore s’était longtemps battue.
Cette fermeture en RDC est le dernier revers pour Glencore, qui fait actuellement l’objet d’une enquête du ministère américain de la Justice pour ses transactions commerciales suspectes en RDC et dans plusieurs autres pays.
Début 2017, le cours du cobalt s’est envolé avec l’essor attendu de la voiture électrique, avant de commencer à dégringoler vers le milieu de l’année 2018.
Cette année, le prix de la tonne de cobalt a chuté de plus de 40 %, retombant à son plus bas niveau depuis septembre 2016, soit 25.500 dollars la tonne.