Au Togo, l’Entreprise sociale de marché commun (ESMC) qui est née des cendres de ReDéMaRe, viens d’annoncer l’arrêt provisoire de ses activités, suscitant une vague d’inquiétude au sein d’une population qui a encore à l’esprit, le scandale de la fermeture de la précédente mouture de cette structure.
Dans un communiqué en fin de semaine dernière, l’entreprise explique que cette fermeture «provisoire» entre «dans le cadre du processus de conciliation entre l’État togolais et le GIE ReDéMaRe, notre précédente structure, et en vue de nous permettre d’assurer les travaux de conformités techniques et juridiques qui s’impose à notre secteur d’activité, la nouvelle législation relative aux Transactions électroniques».
L’ESMC est, selon ses promoteurs, «un Outil de Développement Durable (ODD)», une plateforme marchande d’intégration universelle dans la Production Commune, mise sur la toile internet à la disposition de toutes les communautés de chaque localité du monde. Elle veut contribuer à réaliser, de façon efficace les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) que le monde s’est assigné à concrétiser d’ici à 2030.
Elle est arrivée au Togo en 2007 sous le nom «ReDéMaRe», et a été suspendue en juillet 2010 par le Gouvernement togolais qui dénonçait du flou dans ses activités.
Plusieurs Togolais qui avaient placé leur économie auprès de cette entreprise, ont perdu définitivement leurs mises, malgré les opérations de réparation organisées sur injonction de l’Etat. La nouvelle fermeture provisoire annoncée par ESMC fait déjà craindre à ses quelques 800.000 clients un scénario pareil à celui de la «ReDéMaRe».