Les ambassadeurs de Belgique et des Pays Bas à Alger ont été convoqués dimanche au ministère algérien des Affaires étrangères pour s’expliquer sur la décision prise par leurs pays de clouer au sol un avion de la compagnie aérienne nationale, Air Algérie.
Le ministère des affaires étrangères algérien a par ailleurs confirmé dans un communiqué, publié quelques heures auparavant, sa décision de rappeler pour consultation ses ambassadeurs en Belgique et aux Pays-Bas afin d’indiquer le degré d’importance que l’Algérie attribue à cette affaire.
La compagnie aérienne Air Algérie avait précédemment indiqué qu’un avion de sa flotte a été retenu vendredi à l’aéroport de Bruxelles, suite à un litige avec la société néerlandaise K’AIR BV. La décision algérienne de convoquer subitement ses ambassadeurs intervient alors que toutes les voies de recours auprès des instances judiciaires compétentes n’ont pas été épuisées, dans le cadre du litige qui oppose K’AIR BV et Air Algérie.
Ce nouveau scandale vient encore une fois ébranler la fragile réputation de la compagnie aérienne algérienne. En effet, Air Algérie fait face à une des situations de crise les plus dures qu’elle ait à surmonter depuis le crash au Mali, fin juillet, du vol AH 5017 qui reliait Ouagadougou à Alger. Depuis cet évènement tragique qui a coûté la vie à 116 personnes, la compagnie nationale algérienne voit plusieurs de ses affaires remises au goût du jour.
Le PDG d’Air Algérie, Mohammed Saleh Boultif subit d’ailleurs directement les frais de ces problèmes. Une pétition circule dans ce sens sur internet pour réclamer la démission du patron de la compagnie aérienne, qui est accusé de négligence face à des dossiers de ce genre.
Le ministre des transports algérien Amar Ghoul qui n’a pas encore réagi face à ce dossier sensible, est fortement attendu par les médias algériens.