Le journaliste tanzanien, Joseph Gandye a été arrêté par la police pour avoir publié de fausses informations sur les conditions de détentions des prisonniers.
Le journaliste qui travaille pour Watetezi TV, une station créée l’année dernière par la Coalition tanzanienne des défenseurs des droits humains (THRDC), avait réalisé un reportage à Iringa début août, dans lequel il évoquait les mauvais traitements infligés par la police à des suspects en détention.
Le commandant de la police régionale d’Iringa, Juma Bwire, a dit avoir «ordonné à l’officier en chef du renseignement de surveiller les personnes qui induisent en erreur et propagent de fausses informations, et une fois qu’elles sont prises en flagrant délit, une action en justice devrait être engagée».
«Des rapports faux et trompeurs visant à dégrader l’image de la police tanzanienne et le gouvernement dans son ensemble» ne seraient pas tolérés, a-t-il averti.
Dans ce pays dirigé par John Magafuli, surnommé «le bulldozer», les défenseurs des droits de l’homme pointent souvent du doigt la liberté d’expression, qui serait en péril, selon eux. En 2015, les lois régissant les médias ont été durcies et plusieurs journaux et stations de radio ont été suspendus pour «incitation».
Comme Joseph Gandye, le journaliste Erick Kabendera avait été lui aussi arrêté il y a un mois et est toujours en détention. Son traitement a récemment été évoqué comme un sujet de préoccupation par les ambassades des États-Unis et du Royaume-Uni en Tanzanie.