Quinze personnes ont été tuées dimanche à Bamako dans l’effondrement d’un immeuble en construction, duquel 26 personnes ont été extraites vivantes, selon un nouveau bilan du ministère malien de la Sécurité et de la Protection civile.
Le troisième et dernier étage, en construction, de cet immeuble situé dans le quartier de Banconi Salemebougou qui abritait quelques dizaines de personnes s’est écroulé vers 4 heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche. L’ensemble s’est alors « effondré comme un château de cartes », ont rapporté les médias locaux.
Les opérations de secours se sont poursuivies toute la journée et que le bilan n’a cessé de s’alourdir, il s’établissait à 20 heures (GMT et locales) à « 41 personnes secourues, dont 15 décédées », a indiqué sur Twitter le ministère.
«Une enquête a été ouverte au commissariat du 6e arrondissement (de Bamako) contre le propriétaire», selon la même source.
Le gouverneur de la ville de Bamako a affirmé que le propriétaire du bâtiment n’avait pas obtenu d’autorisation officielle de construction. “On estime à peu près à une cinquantaine de personnes habitant sur un bâtiment qui est en chantier, qui n’a apparemment aucune autorisation de construire”, a expliqué Baba Hamane Maïga.Comme dans la plupart des pays en Afrique, les effondrements d’immeubles sont courants au Mali, où de nombreux bâtiments sont construits sans autorisation.
Au Nigeria, un vieil immeuble abritant une école maternelle et primaire, ainsi que des appartements et des commerces, s’était écroulé en mars dernier à Lagos Island, un quartier densément peuplé de la capitale économique nigériane.
Le gouverneur de Lagos, Akinwunmi Ambode, avait affirmé que l’école était «illégale» et que les propriétaires avaient refusé de respecter l’injonction des autorités de démolir plusieurs bâtiments dans ce quartier historique.