La Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a appelé à l’annulation de la dette extérieure des trois pays les plus touchés par l’épidémie Ebola (Guinée, Liberia et Sierra Leone).
Un appel fort ressort d’un rapport de la CEA, publié ce lundi à Addis-Abeba, faisant état de l’impact socioéconomique du virus Ebola sur les trois pays ouest-africains lourdement frappés par la maladie, ayant largement contribué à la baisse de leurs activités économiques.
La diminution des ventes sur les marchés et dans les magasins, la baisse des activités dans les restaurants, les hôtels, le bâtiment, les transports publics, les institutions éducatives et le tourisme, sont autant de retombées négatives de l’épidémie asphyxiant l’économie des trois pays, relève la CEA. La situation est aggravée par les répercussions des mesures adoptées par les gouvernements des pays touchés, telles que l’état d’urgence et la limitation des déplacements des populations.
La population active qui se retrouve au chômage suite à la fermeture des entreprises, est obligée de prendre son mal en patience. Une dizaine d’entreprises au moins ferment chaque semaine leurs portes, selon les auteurs du rapport.
Toutes ces raisons plaident, selon la CEA, pour l’annulation de la dette extérieure de ces trois pays dont les PIB ont connu des régressions importantes. « Les donateurs ont été assez généreux en annonçant un allègement de la dette, mais il va falloir aller plus loin et annuler complètement cette dette», a indiqué le secrétaire exécutif de la CEA, Carlos Lopez, lors de la présentation du rapport.
Son institution est convaincue que l’effacement de la dette permettrait entre autres à ces pays, de repartir de zéro une fois que l’épidémie aura été maîtrisée.
Le rapport souligne en revanche, que la baisse de l’activité économique dans les trois pays, ne devrait avoir qu’un impact négligeable sur l’ensemble du continent africain.