Le Pape François est arrivé mercredi en Mozambique pour une visite qui le conduira également à Madagascar puis à Maurice.
Acclamé par la foule à son arrivée au Mozambique mercredi, le pape François a rencontré jeudi matin le président Filipe Nyusi et les forces politiques du pays. Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés voici un an au Vatican. Le souverain pontife cherche à les encourager à consolider un accord de paix encore tout frais.
En effet, la visite du pape dans l’ex-colonie portugaise à majorité chrétienne, dans le sud-est de l’Afrique, intervient un mois après la signature d’un traité de paix entre le gouvernement de Maputo et la Renamo, ancienne rébellion devenue le principal parti d’opposition au Mozambique.
Le président Nyusi était revenu début juillet pour une visite cette fois en Italie, prenant le temps de venir saluer les dirigeants de la Communauté Sant’Egidio qui avaient hébergé à Rome des négociations ayant conduit à la paix dans le pays en 1992.
Dans un message vidéo en portugais destiné aux Mozambicains, le souverain pontife, figure morale internationale, a déjà appelé à renforcer « la réconciliation fraternelle au Mozambique et en Afrique, seule espérance pour une paix solide et durable ».
Le pape ne se rendra pas pour des questions logistiques à Beira (centre), la deuxième ville du pays balayée en mars par le cyclone Idai, qui a fait 600 morts et des centaines de milliers de sans-abri.
« Même si je ne peux pas aller au-delà de la capitale, mon cœur vous rejoint et vous embrasse tous, avec une place spéciale pour ceux qui vivent dans la difficulté », leur a-t-il dit, en amont du voyage.
Le Pape entend afficher sa proximité tout particulièrement avec les jeunes du pays, de toutes confessions.
Le Saint Père, qui effectue du 4 au 10 septembre son deuxième voyage pontifical en Afrique subsaharienne, se rendra aussi à Madagascar, où la déforestation commence à être préoccupante, et terminera sa visite par la petite île touristique plus opulente de Maurice, également dans l’océan Indien.