La Cour Pénale Internationale (CPI) a confirmé mardi à la Haye, le maintien du mandat d’arrêt international contre le président soudanais Omar El Béchir et certains membres de son gouvernement, après avoir annoncé vendredi dernier, la suspension de l’enquête sur les crimes de guerre au Darfour.
Le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah a affirmé dans un communiqué, que la suspension des enquêtes sur les crimes au Darfour ne signifiait pas pour autant l’abandon des poursuites contre le président El Béchir, les membres de son gouvernement impliqués et le chef de la milice Janjawid.
Au pouvoir depuis 25 ans, Omar El Béchir s’est d’ailleurs à plusieurs reprises félicité de la décision prise par un procureur de la CPI de suspendre l’enquête en cours sur le Darfour.
Il a affirmé dans une déclaration que cette mesure avait été prise «car le peuple soudanais a refusé d’être humilié».
Dans son élan d’euphorie, le gouvernement soudanais avait également appelé samedi à l’abandon de la part de la CPI des accusations portées contre le président soudanais Omar El Béchir et les autres responsables soudanais en invitant le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer la décision qui a renvoyé le dossier du Darfour devant la Cour de La Haye en 2005.
Au grand dam du chef de l’Etat soudanais et de son proche entourage, les charges retenues contre eux sont toujours d’actualité.
El Abdallah a été amplement clair à ce sujet, pour éviter que la décision ne se retourne par la suite contre la CPI, assurant que « Omar El Béchir et les autres personnes suspectées restent dans le collimateur de la CPI et les mandats d’arrêt demeurent valides».
Le président soudanais et ses proches collaborateurs sont poursuivis notamment pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour.