Le groupe français Total est accusé de vendre du faux carburant au Cameroun, après la découverte, samedi 7 septembre, du carburant frelaté dans une station Total de Douala où des véhicules d’un cortège du ministre de l’Eau et de l’Energie tentaient de s’approvisionner.
Le Ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, « est tombé sur un ‘carburant de mauvaise qualité dans une station-service de Total Dibamba’, ce samedi 07 septembre, alors qu’il s’apprêtait à effecteur une recharge en carburant », a affirmé un communiqué du ministère.
« Après une inspection pour déterminer l’origine de cette pollution, les tests ont prouvé qu’il s’agissait d’un mélange avec de l’eau. L’infraction est donc établie », a poursuivi le texte.
Le ministère a informé qu’« une enquête est déjà ouverte » en vue de « démanteler cette filière mafieuse », et « des scellés ont été immédiatement apposées sur cette station ». Des « sanctions sévères » ont été annoncées à l’encontre des contrevenants, selon le communiqué.
A la suite de cet incident, Essomba « a instruit le respect strict des procédures de contrôle des produits pétroliers dans toutes les stations-service du Cameroun, avec l’intensification des contrôles de qualité de l’ensemble des produits pétroliers distribués sur l’étendue du territoire ».
Selon la presse locale, plusieurs personnes auraient témoigné, sur Internet, avoir été victimes du même désagrément chez Total.
Les autorités camerounaises attendent que Total s’explique sur la situation.