Une vingtaine de personnes dont un civil ont perdu la vie dans les combats entre deux groupes armés dans l’extrême nord-est de la Centrafrique début septembre, a annoncé mercredi le porte-parole de la mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca).
Du 1er au 3 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) avaient affronté les miliciens du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dans la ville de Birao, à 60km de la frontière entre la Centrafrique et le Soudan.
Au terme de trois jours de combats, 13.000 déplacés ont fui leur domicile, selon la Minusca.
Six mois après la signature de l’accord conclu en février entre le gouvernement et 14 groupes armés, la paix tarde à revenir en Centrafrique, où les provinces sont toujours contrôlées à 80% par les groupes rebelles.
« L’accord de Khartoum ne donne aucune indication sur le type de sanctions. Un texte a été élaboré, mais il est en train d’être consolidé, c’est à partir de ce document que l’on pourra prendre des mesures », a déclaré le porte-parole du de la Minusca, Vladimir Monteiro, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue du gouvernement centrafricain, Ange-Maxime Kazagui.
Malgré les évènements de Birao, « l’accord de paix reste et demeure », a indiqué M. Kazagui. « On ne signe pas un accord pour aller le détruire au premier dérapage. En tant que gouvernement responsable, on ne peut pas faire cela », a-t-il ajouté.
Le président français Emmanuel Macron a rappelé début septembre à son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra, en visite à Paris, la nécessité de « faire tous les efforts pour que l’accord de paix soit bien respecté par les groupes armés ».
Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d’un quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile.