Le Royaume-Uni a signé, mardi, un accord avec six pays d’Afrique australe, en prévision du Brexit qui menace les accords déjà paraphés entre le gouvernement britannique et les pays africains sous l’égide de l’Union européenne (UE).
Il est donc question de protéger les dispositions commerciales préférentielles conclues avec ces pays africains qui sont l’Afrique du Sud, le Botswana, le Lesotho, la Namibie et Eswatin, qui constituent l’Union douanière d’Afrique australe (SACU), ainsi que le Mozambique.
La tension monte alors que grandit le risque d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord (no deal), puisque le nouveau premier ministre Boris Johnson et Bruxelles ne semblent pas parvenir à accorder leurs violons, sachant que l’échéance est fixée au 31 octobre.
Le Royaume -Uni n’est pas seul à s’agiter et à vouloir garantir ses accords commerciaux avec de nombreux pays. La crainte est également partagée par certains pays africains qui voient leurs avantages sur le marché britannique s’étioler. Ils ne sont pas prêts à rivaliser avec d’autres pays comme la Chine dont les produits sont reconnus par leur faible coût.
Mais, certains experts estiment qu’un Brexit non ordonné pourrait aussi apporter des avantages à quelques pays africains, comme le géant sud-africain, une ancienne colonie britannique.
Prenant le cas d’orange, ils rappellent que l’UE interdit d’importer des oranges sud-africains avec des tâches noires, en vue de protéger la production en Espagne et en Italie. Or, en raison de bonnes relations commerciales qu’elle entretient avec la Grande-Bretagne, l’Afrique du Sud pourrait bénéficier de la disparition de certaines réglementations que Londres ne gardera probablement pas après le Brexit.
Pour rappel, les relations entre l’Afrique et l’UE sont régulées par deux types d’accords : le Système généralisé de préférences (GSP) et l’Accord de partenariat économique (APE).