Trois membres africains non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que l’Union africaine (UA), ont appelé, mardi 10 septembre, à la levée des sanctions qui pèsent sur le Soudan depuis 2005.
Il s’agit de l’Afrique du Sud, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée équatoriale qui ont relevé, dans une déclaration commune lue auprès de l’ONU, les développements positifs enregistrés par le Soudan, lesquels ont déjà permis au Conseil de paix et de sécurité de l’UA de mettre fin à « la suspension de la participation du Soudan aux activités de l’UA ».
Au compte de l’ONU, le Soudan est frappé par un embargo sur les armes et par des mesures individuelles (interdiction de voyager et gel d’avoirs). Le pays figure également sur la liste noire des Etats-Unis qui recense les Etats soutenant le terrorisme (pour avoir hébergé à Khartoum le fondateur du réseau Al-Qaïda, Oussama ben Laden, entre 1992 et 1996).
Les trois pays ont ainsi exhorté tous les Etats « concernés à lever leurs sanctions contre le Soudan », et le gouvernement soudanais « à respecter et à appliquer scrupuleusement les dispositions de la feuille de route comme convenu ».
Le but pour eux est d’« organiser des élections législatives et présidentielle libres, équitables et transparentes afin de créer les conditions d’une transition pacifique garantissant une paix et une stabilité durables au Soudan ».
Cette demande intervient après la formation d’un gouvernement de transition civil au Soudan. La déclaration commune invite également la communauté internationale à « soutenir le nouveau gouvernement soudanais dans la création d’un environnement favorable à une transition pacifique et la mise en œuvre de son programme ambitieux du développement économique et social ».
Le Soudan essaie de sortir du chaos politique provoqué par la destitution du président Omar el-Béchir, et de la crise économique qui la secoue depuis des années.