Une nouvelle catastrophe ferroviaire a fait au moins 50 morts, passagers clandestins d’un train de marchandise dans le sud-est de la République démocratique du Congo.
Un train de marchandises a déraillé dans une zone reculée de la province du Tanganyika (sud-est) entre Kindu et Kalemie vers 06h00 (05h00 GMT), selon un représentant du gouvernement provincial.
« Il s’agit d’un train de marchandises qui partait de Nyunzu vers la gare de Nyemba. Deux wagons se sont couchés », a déclaré le président de l’intersyndical de la Société nationale des chemins de fer (SNCC), Victor Umba.
Dépêchés sur place pour des secours, des Casques bleus indonésiens avaient identifié 23 morts et 14 blessés en début d’après-midi, a indiqué la Mission des Nations unies au Congo (Monusco). Ces confusions sur les chiffres sont fréquentes en RDC, où les lieux d’accidents sont difficiles d’accès.
Il y aurait entre « 50 et 100 »morts, avance un membre de la commission Justice et Paix de l’Eglise catholique, Ernest Lukwesa, qui cite des blessés arrivés à Nyunzu, près de la catastrophe. « Le nombre de morts est encore difficile à déterminer. Il y a certaines personnes qui sont coincées sous les wagons », a-t-il dit.
Les déraillements de train de marchandises sont fréquents en RDC où ils sont pris d’assaut par des passagers clandestins, faute d’autres moyens de transports.
D’une superficie de 2,3 millions de km2 au cœur du continent, la RDC ne compte que quelques milliers de km de routes asphaltées praticables, principalement sur l’axe Matadi-Kinshasa-Kikwit pour l’import-export, et Kolwezi-Lubumbashi-Kasumbalesa et la Zambie pour l’exportation des minerais.
Comme la plupart des entreprises publiques, la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) est en faillite. Ses agents ont réclamé en février après l’investiture du président Félix Tshisekedi jusqu‘à 227 mois d’arriérés de salaires.