Des associations de taximen ont manifesté mardi dans la ville de Tshwane, en Afrique du Sud, contre les violences xénophobes ayant fait récemment une dizaine de morts dont des étrangers.
«Not in ourname» (pas en notre nom), pouvait-on lire ce mardi sur les pancartes brandies par les manifestants. «Nous voulons faire une déclaration aujourd’hui et dire, pas à mon nom en tant qu’associations des taximen. Nous sommes foncièrement opposés à la xénophobie et au banditisme sous toutes ses formes», a déclaré Makata, un responsable du Santaco.
A travers leurs messages, les taximen de Tshwane entendent se désolidariser de leurs compatriotes initiateurs et/ou auteurs d’attaques xénophobes ciblant les migrants africains.
Ces marches sont organisée à l’appel d’ONG dont le Conseil national sud-africain des taxis (Santaco) et la National Taxi Alliance (NTA).
Au début de ce mois, la nation Arc-en-ciel a enregistré une flambée de violences xénophobes qui ont fait près de 12 morts et d’importants dégâts matériels dans des villes comme Johannesburg.
Nourries par le chômage endémique et la pauvreté, les flambées de violences xénophobes sont récurrentes en Afrique du sud. En 2015, sept personnes avaient perdu la vie dans ces attaques, dont les plus graves restent celles de 2008 qui coûtèrent la vie à 62 personnes.
Première puissance industrielle africaine, l’Afrique du Sud accueille des millions de migrants venus de tout le continent en quête de paix ou d’emplois.
Dans les townships pauvres du pays, ces étrangers, souvent en situation irrégulière, tiennent de nombreux petits commerces et occupent des emplois sans qualification pour des salaires de misère que refusent la plupart des Sud-Africains.
Cette dernière flambée de violences a suscité inquiétude et colère dans plusieurs pays africains qui comptent de nombreux ressortissants établis en Afrique du Sud, dont la RDC et le Nigeria.