Le gouvernement algérien a annoncé ce 21 septembre sa décision de renoncer «définitivement» au financement non conventionnel, a révélé le ministre algérien de l’intérieur, Salah Eddine Dahmoune, en marge de la conférence nationale sur le renforcement de la prise en charge sanitaire dans les wilayas du Sud et des Hauts plateaux.
Dans une allocution, lue au nom du Premier ministre, Noureddine Bedoui, le ministre de l’intérieur a fait état de « l’abandon définitif du financement non conventionnel», ajoutant que «ce sont là les lourdes responsabilités que chacun de nous doit assumer pour la préservation des chances et droits des futures générations, qui ne doivent aucunement être hypothéqués».
«Le gouvernement œuvre, dans ce cadre, à la préservation de la situation financière de l’Etat et de ses institutions, notamment en cette période décisive et cruciale qui implique pour nous tous, responsables et citoyens, d’être à la hauteur des défis et enjeux posés», a souligné le Premier ministre dans son document.
Il a fait savoir que la décision gouvernementale, profondément murie, pense aux générations futures. «Notre Etat-continent est à la croisée des chemins pour un décollage vers un lendemain meilleur dans tous les domaines vitaux, en concrétisation d’un développement équilibré et de l’équité dans la prestation de services au profit de tous les citoyens», assure le chef de l’exécutif algérien.
Entre la mi-novembre 2017 et fin janvier 2019, plus de 6.500 milliards de dinars ont été mobilisés par le Trésor public auprès de la Banque d’Algérie (BA), au titre de la mise en œuvre du financement non conventionnel.
Près de la moitié de cette somme, soit pas moins de 3.100 milliards de DA ont été injectés dans l’économie.