Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti du président burkinabè déchu Blaise Compaoré, a tenu son congrès extraordinaire au cours duquel il a sanctionné ses frondeurs et plaidé pour le retour au Burkina Faso de son leader charismatique Compaoré.
Après plusieurs mois de tension entre certains membres de la formation politique et une partie du bureau politique, le patron actuel du parti, Eddie Komboigo, a encore dénoncé le comportement des militants qui ont traîné le parti devant la justice et salué la victoire de son camp.
« Nous n’avons plus à faire face à de simples frondeurs, mais à des dynamiteurs de notre parti. Il faut arrêter tout cela », a-t-il martelé.
Après avoir procédé à la relecture des textes fondamentaux du parti, point au centre du congrès, le chef de la formation a carrément exclu ou suspendu les frondeurs des organes du parti, parmi lesquels figurent d’anciens camarades de route de l’ex-président Compaoré. Sans « la discipline, un parti politique devient comme une foire », a indiqué le leader de la formation politique.
Par ailleurs, il a plaidé pour le retour au pays de Blaise Compaoré exilé en Côte d’ivoire depuis sa fuite en 2014. « Nous lançons un appel solennel pour le retour dans des conditions dignes et honorables de son excellence le président Blaise Compaoré », président d’honneur du CDP, a noté Komboigo.
Il a affirmé avoir rencontré Compaoré lors du meeting de la section CDP en Côte d’ivoire, et assuré que « le président Blaise Compaoré est en forme. Il a un moral d’acier ».
Si l’ancien président ne semble plus avoir la possibilité de peser encore sur la politique dans son pays, pour avoir été naturalisé ivoirien, sa formation qu’il a fondée en février 1996 estime qu’il aura son mot à dire, surtout dans la présidentielle de 2020 qui divise déjà le parti.
Notons que le CDP traverse une crise de leadership depuis que Compaoré ait été chassé du pouvoir.