Les autorités sanitaires de la République Démocratique du Congo (RDC) entendent introduire à la mi-octobre un deuxième vaccin contre le virus Ebola, a annoncé lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il s’agit d’un deuxième vaccin expérimental Ebola, fabriqué par Johnson & Johnson, a précisé l’OMS dans un communiqué, ajoutant que ce vaccin, qui requiert l’administration de deux doses à 56 jours d’intervalle, sera administré à des populations à risque ciblées dans des régions où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola.
«Les autorités de la RDC, en décidant de déployer le deuxième vaccin expérimental (…) ont une fois de plus fait preuve de leadership et de détermination afin de mettre fin à cette épidémie dès que possible», a souligné le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité dans le communiqué.
Jusqu’à présent, seul le vaccin expérimental fabriqué par Merck, jugé «très efficace et sûr» par l’OMS, avait été utilisé par la RDC et administré jusqu’à cette date à plus de 223.000 personnes depuis le début de la nouvelle épidémie.
Il continuera d’être administré à toutes les personnes à risque élevé d’infection à Ebola, dont celles qui ont été en contact avec une personne dont il a été confirmé qu’elle est atteinte d’Ebola
Les contacts des contacts des personnes infectées par le virus sont également vaccinés, selon le principe dit de la « vaccination en anneau », a détaillé l’OMS.
Par ailleurs, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé lundi «l’opacité» de l’OMS qu’elle accuse de «rationner» le vaccin des laboratoires Merck.
MSF demande également dans un communiqué, «la création d’un comité de coordination international indépendant », pour « améliorer la coordination de la vaccination, et garantir la transparence sur la gestion des stocks et le partage des données».
Déclarée le 1er août 2018, la 10ème épidémie de fièvre hémorragique Ebola sur le sol congolais a tué à la date d’aujourd’hui, plus de 2.100 personnes.