L’armée nigériane a interdit une autre ONG humanitaire, Mercy Corps, d’exercer dans deux des Etats du nord-est du Nigeria, les plus durement frappés par des insurgés islamistes de Boko Haram.
Après l’ONG française «Action contre la faim» qui a été accusée, la semaine dernière par l’armée, d’avoir aidé Boko Haram en lui fournissant «médicaments et nourriture», c’est au tour de l’ONG américaine Mercy Corps de recevoir de l’armée du Nigeria, des injonctions de suspension de ses opérations dans l’Etat de Borno et de Yobe.
Selon cette agence d’aide internationale, l’armée a fermé quatre de ses bureaux. «Mercy Corps suspend ses opérations dans les Etats de Borno et de Yobe, au Nigeria, à la suite de la fermeture de quatre de nos bureaux extérieurs par l’armée nigériane», a fait savoir Amy Fairbairn, son responsable des médias et de la communication, dans un communiqué.
Et de poursuivre, « nous n’avons pas encore reçu de raison officielle des autorités nigérianes pour justifier la fermeture et nous essayons de travailler avec elles pour résoudre ce problème le plus rapidement possible ».
Ce responsable a précisé toutefois que le travail de Mercy Corps se poursuit sans interruption dans d’autres régions du Nigéria.
Les relations sont habituellement tendues entre les organisations humanitaires et l’armée nigériane qui remet parfois en cause le bien-fondé des interventions de ces ONG qu’elle accuse d’aider, dans certaines circonstances, les insurgés.