Des affrontements entre des supporters de deux clubs marocains de football, près de Casablanca, ont fait un mort et cinq blessés ainsi que de nombreux dégâts matériels, ont annoncé les autorités locales mercredi.
«Un groupe de supporters du Wydad Casablanca a intercepté un véhicule transportant des fans de l’AS FAR Rabat, lui jetant des pierres, avant que la situation ne dégénère en affrontements», selon un communiqué officiel.
Ces affrontements sont survenus mardi soir après un match comptant pour la Coupe du trône qui s’est soldé par une lourde défaite du Wydad (1-3). Cinq supporters blessés ont été évacués à l’hôpital et «une personne a trouvé la mort en chutant du haut du véhicule», d’après la même source.
Six personnes ont été arrêtées pour leur implication présumée dans ces violences, ont précisé les autorités.
La police a également annoncé l’interpellation de 22 supporters, dont cinq mineurs pour «possession de fumigènes, armes blanches (…) bouteilles en verre et bâtons», qu’ils « essayaient de faire introduire dans le stade » avant la rencontre.
Les affrontements entre supporteurs de football sont récurrents au Maroc, où deux fans avaient trouvé la mort en mars 2016. Le Raja de Casablanca avait alors écopé de deux matchs à huis-clos et une amende de 50.000 dirhams (4.500 euros), après ces violences.
Les troubles ont causé «d’importants dégâts matériels dans les installations du stade», et fait 14 blessés parmi les forces de l’ordre, selon un communiqué du procureur du Roi.
Les autorités avaient dans la foulée dissous des groupes de supporters et interdit tout signe distinctif (slogans et banderoles) dans les stades. La présence des «ultras» a été à nouveau autorisée en mars 2018.
Les premiers groupes « ultras » ont fait leur apparition en 2005 chez les supporters des deux grands clubs de Casablanca (le Wydad et le Raja), avant d’essaimer dans le pays. Ils sont connus pour leur animation des stades mais aussi pour leurs actes de violences entre groupes rivaux et leurs actes de vandalismes dans les rues.
Les nouveaux incidents de dimanche surviennent alors que le Maroc mène campagne pour abriter la Coupe du monde de football 2026.