La marine libyenne a annoncé jeudi avoir secouru depuis janvier près de 7.000 migrants au large des côtes ouest de la Libye alors qu’ils tentaient de traverser la Méditerranée, un chiffre en baisse de près de 43% par rapport à la même période en 2018.
«Les patrouilles des garde-côtes ont pu, durant les neuf derniers mois, secourir 6.835 migrants de différentes nationalités », a indiqué à la presse le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine, précisant que le nombre de migrants secourus «a baissé de 42,8% par rapport à 2018 durant la même période».
Depuis début janvier, 88 corps de migrants ont été en outre, repêchés, un chiffre en baisse de plus de 87% par rapport à 2018, selon Kacem qui a également fait état d’une baisse du nombre de migrants portés disparus en mer (190 en 2019 contre 325 en 2018).
D’après le ministère italien de l’Intérieur, 7.900 arrivées ont été répertoriées depuis début 2019, contre 181.000 arrivées en 2016. La baisse s’explique notamment par la fermeture durant 15 mois, à partir de juin 2018, des ports italiens aux navires humanitaires dédiés au sauvetage des migrants.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé jeudi à l’unanimité et pour un an, l’autorisation donnée notamment à l’opération européenne Sophia en mer Méditerranée de contrôler des navires soupçonnés de trafics de migrants au large de la Libye.
Le Conseil de sécurité « condamne tous les actes de trafic de migrants et de traite d’êtres humains ayant le territoire libyen et le large des côtes libyennes comme destination, zone de transit ou point de départ », souligne la résolution adoptée par l’ONU, en accompagnement de la prolongation d’un an de son autorisation.
Dans le cadre de ses missions, Sophia, créée en 2015 pour lutter contre les réseaux de passeurs, participe aussi au contrôle de l’embargo sur les armes imposé depuis 2011 par l’ONU à la Libye.
Le Conseil de sécurité avait renouvelé pour un an, en juin dernier, l’autorisation accordée à Sophia de recourir éventuellement, à la force, pour contrôler les navires soupçonnés de violer cet embargo.