Le royaume du Lesotho, un pays d’Afrique Australe enclavé dans le territoire de l’Afrique du sud, a annoncé sa décision de retirer sa reconnaissance de la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)», a révèle une note verbale rendue publique ce vendredi 4 octobre, par le ministère des Affaires étrangères du Lesotho.
Dans ladite note verbale, le Lesotho s’engage à «soutenir activement le processus politique mené par les Nations unies» pour le règlement politique du dossier du Sahara Occidental, ainsi que son intention d’observer, désormais «une neutralité positive dans toutes les réunions sous-régionales, régionales et internationales» sur cette question.
La note a été publiée peu après la conversation téléphonique qu’a eue le même jour, le chef de la diplomatie marocaine avec son homologue du Lesotho, Lesego Makgothi. Les deux ministres s’étaient déjà rencontrés à New York en marge de la 74ème session de l’Assemblée générale de l’ONU.
Suite à ce revirement, le Lesotho qui était jusqu’à cette date, l’un des fervents défenseurs des thèses séparatistes du Front Polisario et reconnaissait ladite «RASD» depuis 1985, rejoint ainsi la Zambie qui avait retiré en juillet 2016, sa reconnaissance de ladite «RASD».
Etant tous deux membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ces deux pays d’Afrique australe alignaient souvent leur position dans le dossier du Sahara sur celle de l’Afrique du Sud qui affiche ouvertement son soutien au Front Polisario sur recommandation et incitation du régime algérien.
Depuis son retour historique au sein de l’Union Africaine (UA), le Maroc semble avoir le vent en poupe dans le continent où un nombre croissant de pays tournent le dos au Polisario pour soutenir sa proposition d’autonomie pour le Sahara qui a été d’ailleurs qualifiée à maintes reprises de «sérieuse et crédible» par le Conseil de Sécurité de l’ONU.