Le prix des carburants au Zimbabwe a augmenté de plus 25 % depuis dimanche, ont annoncé les autorités de ce pays confronté à une crise économique catastrophique et une inflation galopante.
Dans un communiqué, l’agence zimbabwéenne de régulation de l’énergie (ZERA) a indiqué que le litre de diesel passait, «avec effet immédiat» à 15,64 dollars zimbabwéens (environ 1 dollar) et celui de l’essence à 14,97 dollars zimbabwéens.
L’augmentation du prix du gasoil entraîne la hausse des prix d’autres produits notamment des transports et des produits de première nécessité qui ont augmenté de près de 300% depuis un an, selon le Fonds monétaire international.
En janvier, le gouvernement avait déjà quasiment triplé les prix des carburants, une hausse ensuite suivie d’augmentations régulières.
L’annonce de janvier avait provoqué un mouvement de contestation violemment réprimé par les forces de sécurité. Au moins 17 personnes avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées quand l’armée avait tiré à balles réelles sur les manifestants.
Le Zimbabwe, ancien grenier à céréales de l’Afrique australe, est empêtré dans une crise économique et financière inédite depuis près de deux décennies.
Ruiné par le chômage de masse et la dévaluation de sa devise, le Zimbabwe manque d’argent liquide, d’essence, d’électricité et d’eau, et l’inflation s’amplifie de manière frénétique.
La banque centrale du Zimbabwe est revenue partiellement mercredi sur sa décision d’interdire des services monétaires hors de prix qui permettent à la population d’obtenir du liquide.
Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, qui a succédé fin 2017 à Robert Mugabe, promet régulièrement de relancer l’économie de son pays. Mais, la situation s’est gravement détériorée depuis un an.