L’Afrique est le plus grand bénéficiaire des ressources du Fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, avec plus de 70% des parts qui lui sont destinées, alors que la contribution des Etats du continent s’élève à moins de 1% du total des ressources de l’organisation, ont révélé des intervenants à l’ouverture de la sixième conférence de reconstitution du Fonds mondial, ce mercredi à Lyon, en France.
Plus précisément, 75 % des fonds décaissés entre 2017 et 2019 ont été affectés à l’Afrique. La zone subsaharienne a encaissé 72 % et le Maghreb, élargi au Moyen-Orient, 3 %.
Les premiers pays qui profitent de cette manne sont l’Ethiopie, le Nigeria, la Tanzanie qui ont bénéficié à eux seuls, de 7 milliards de dollars sur les 28 milliards de dollars octroyés par le Fonds depuis 2002, en plus de la République démocratique du Congo (RDC), du Mozambique et du Zimbabwe.
L’objectif de cette sixième conférence, qui se tient en présence du président français, Emmanuel Macron, et de plusieurs autres chefs d’Etat et chefs de gouvernements africains, a pour objectif de mobiliser au moins 14 milliards de dollars de contribution financière auprès de partenaires publics et privés pour les trois prochaines années.
Tous les trois ans, le Fonds annonce la contribution financière des Etats. Parmi les plus gros donateurs depuis sa création en 2002 figurent les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore l’Union européenne.
Le but de l’organisation est de venir à bout, d’ici 2030, de ces épidémies (Sida, tuberculose et paludisme) qui occasionnent chaque année, 3 millions de morts à travers le monde.