Le président zambien par intérim, Guy Scott a annoncé mercredi, qu’il ne démissionnerait pas avant l’élection présidentielle anticipée prévue le 20 janvier 2015, malgré les demandes persistantes de son départ.
«Laissez-moi souligner le fait que je ne vais pas démissionner a déclaré le président Scott dans un communiqué, assurant qu’il comptait assurer une transition du pouvoir en douceur.
Très Contesté par son propre parti, le Front patriotique (PF) actuellement en proie à une guerre de succession, Guy Scott qui est le premier chef d’Etat blanc d’Afrique subsaharienne depuis vingt ans. D’origine écossaise, Scott, ne peut même pas présenter sa candidature à la présidentielle puisque ses parents sont de nationalité britannique ne sont pas nés dans le pays.
Mais Guy Scott qui entendait jouer un rôle réconciliateur, a été suspendu du Front patriotique mi-novembre, après avoir tenté d’évincer de son poste de secrétaire général du parti et ministre de la défense, Lungu Edgar. Lusaka avait alors frôlé l’émeute.
Quant à ses partisans, ils ont choisi Miles Sampa, le neveu du défunt président Michael Sata, comme candidat du parti à la présidentielle, tandis que ses adversaires ont désigné son rival, Edgar Lungu.
« Nous exhortons le Dr Scott à démissionner immédiatement de ses fonctions de président par intérim, pour des raisons morales », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Harry Kalaba lors d’une conférence de presse tenue en présence de 14 des 17 membres que compte le gouvernement zambien.
La réaction du président Scott ne s’est pas fait attendre. Il a déclaré que cette conférence de presse qu’il assimile à un conseil des ministres qu’il est le seul habilité à le convoquer, constituait «un sérieux acte de trahison ».