La secte islamiste Boko Haram a perpétré dimanche dernier, une sanglante attaque contre un village isolé du nord-ouest du Nigeria, où les assaillants ont abattu 32 villageois et kidnappé pas moins de 185 autres pour la plupart des femmes et des enfants.
Le raid terroriste contre le village de Gumsuri s’est produit le dimanche 14 décembre, mais l’information n’est remontée au service de sécurité de l’Etat que jeudi 18 décembre. Ce retard est vraisemblablement dû à la couverture du réseau des télécommunications dont souffre l’Etat de Borno, région où ont lieu la plupart des attaques du groupe terroriste.
Selon les témoins présents sur place lors du raid, les combattants de Boko Haram sont repartis avec des dizaines de femmes et d’enfants vers l’un de leurs campements situé dans la forêt voisine de Sambisa.
Cet événement n’est pas sans rappeler le drame qui avait déjà secoué la région de Borno au mois d’avril dernier, lorsque Boko Haram avait réussi à enlever 219 lycéennes à Chibock, ville qui se trouve sur la même route que Gumsuri.
La secte islamiste dirigée par le puissant Abubakar Shekau avait récemment annoncé le mariage de force de toutes ces jeunes filles kidnappées à des membres actifs de la milice après avoir été converties à l’islam.
Ce nouveau raid meurtrier vient démontrer à nouveau la faiblesse de l’armée nigériane, mal équipée, en sous-effectif, dans une région qui est le théâtre d’attaques islamistes quasi-quotidiennes et de plus en plus violentes, où Boko Haram a déclaré avoir instauré un «califat islamique».