Les autorités béninoises ont décidé de déployer 140 agents de police au sein de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) au titre de l’année 2019, lors d’un Conseil des ministres, tenu mercredi 16 octobre, sous la présidence du chef de l’Etat, Patrice Talon.
« Relève de l’Unité constituée de Police (Fpu) du Bénin, engagée dans les opérations de soutien à la paix de la Minusma, au titre de l’année 2019 », indique le communiqué publié à l’issue du Conseil.
Et d’expliquer « dans le cadre de la contribution de notre pays aux efforts de maintien de paix sur divers théâtres en Afrique, le Conseil a autorisé cette relève et le déploiement de 140 fonctionnaires de Police pour le compte de la Minusma ».
Le Conseil a saisi l’occasion pour rappeler « aux différents contingents déployés pour des missions à l’extérieur, le devoir d’exemplarité et d’efficacité dont ils doivent toujours faire montre ».
Le Bénin participe déjà à plusieurs opérations de paix de l’ONU. Selon une source fiable, ce pays ouest-africain compte actuellement, en termes d’effectifs, 931 hommes (dont 700 soldats, 212 policiers, 17 officiers d’état-major et 2 experts) en mission.
A ce titre, le Bénin figurerait au 10ème rang des pays francophones et au 18ème rang des pays africains qui contribuent le plus aux opérations de maintien de paix menées par l’ONU.
La Minusma compte plus 13 200 soldats et plus 1 900 policiers. Elle est la plus coûteuse en vies humaines des opérations actuelles de maintien de la paix de l’ONU, avec quelque 180 morts depuis son déploiement en 2013.
Ces derniers jours, des manifestations ont eu lieu au Mali réclamant le départ des forces internationales, notamment de la Minusma et de la force française Barkhane dont la présence n’apporterait rien au pays en termes de protection. Un mouvement de jeunes, le Groupe des patriotes du Mali (GPM), plaide pour « l’intervention de la Russie afin d’aider l’armée malienne à recouvrir l’intégrité du territoire ».