L’Algérie s’efforce de tirer vers le haut son secteur touristique, malgré le spectre de l’insécurité qui continue à planer sur le pays.
Selon la ministre algérienne du Tourisme et de l’Artisanat, Nouria Yamina Zerhouni, 847 projets ont été approuvés cette année, pour un investissement global de plus de 3 milliards d’euros.
Les autorités algériennes sont déterminées à augmenter significativement la capacité d’accueil des chaînes hôtelières qui comptent actuellement un peu moins de 100.000 lits.
«La demande est plus forte que l’offre. On ne dispose que de 1885 établissements hôteliers qui offrent seulement 99.605 lits, ce qui est extrêmement insuffisant», a déploré Yamina Zerhouni, qualifiant au passage, d’«indigne» la qualité des services offerts par le secteur aux visiteurs nationaux et étrangers.
Le manque d’infrastructures et le bas niveau de qualification du personnel sont les principales raisons qui freinent le développement du tourisme en Algérie, révèle la ministre.
Pour remédier à ces lacunes, le gouvernement algérien compte entre autres, sur le concours du secteur privé. «On va encourager les promoteurs privés à investir plus dans ce secteur», a assuré Zerhouni, précisant que les 847 projets validés vont générer 54.000 lits, ce qui augmentera à terme, la capacité existante de plus de 50%.
Dans ces multiples projets, la primauté revient au tourisme d’affaires qui verra la construction de 589 hôtels dans les zones urbaines. Les régions côtières devraient bénéficier de 142 nouveaux hôtels.
Les autorités algériennes entendent accompagner les nouvelles structures par la réhabilitation des hôtels publics qui représentent 20% du parc hôtelier du pays. Une enveloppe de 653 millions d’euros est affectée à ces projets de réhabilitation.
L’Algérie dispose actuellement de 205 zones d’expansion touristique (ZET) réparties sur l’ensemble du territoire national.