Plus de 45.000 Nigériens, victimes des inondations occasionnées par les eaux de la rivière Komadougou qui a connu une crue exceptionnelle cette année, ont besoin d’une assistance urgente dans la région de Diffa dans l’Est du Niger.
«On compte, à la date du 20 octobre, 7998 ménages sinistrés soit 45.594 personnes touchées », a annoncé le ministre nigérien de la Santé publique, Idi Illiassou qui procédait à l’ouverture d’un atelier de planification humanitaire pour l’année 2020.
« C’est pourquoi je lance, au nom du gouvernement, un vibrant appel à la communauté internationale pour venir en aide à nos vaillantes populations qui ont tout perdu», a-t-il dit.
Les besoins urgents des sinistrés ont été énumérés par les parlementaires de la région en début de semaine. Il s’agit de la relocalisation, la prise en charge alimentaire et sanitaire des sinistrés, mais aussi la création de conditions d’alimentation en eau potable et en hygiène et assainissement, et la protection des zones potentiellement inondables.
Près de 23.000 personnes ont dû quitter leurs foyers depuis le début d’octobre à cause des inondations dans la région de Diffa, ont annoncé ces députés, dans une déclaration publique au Parlement.
Depuis le 15 octobre, la rivière de la Komadougou connait une crue soudaine et inattendue occasionnant d’importants dégâts matériels dans la région. Elle vient aggraver la situation des populations déjà grandement éprouvées par les conséquences de la crise sécuritaire née des attaques de la secte Boko Haram.
Selon le Bureau des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA), la région accueille près de 120.000 réfugiés et 109.000 déplacés internes.
Dans le reste du Niger, de graves inondations ont fait 57 morts et plus de 130.000 sinistrés de juin à septembre, selon un bilan gouvernemental.
Etat sahélien très sec, le Niger fait face depuis quelques années à des inondations récurrentes, y compris dans les zones désertiques.