Les chefs d’Etat-major des armées de la République démocratique du Congo (RDC), du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda sont en réunion, ces jeudi et vendredi 25 octobre à Goma dans la province du Nord-Kivu (Est de la RDC), portant sur « la neutralisation des groupes armés » qui sévissent dans la région, et particulièrement à l’est de la RDC qui est ravagé par des violences.
Les participants « se concertent sur la sécurité dans la région des Grands Lacs. L’insécurité concerne tous les pays, pas uniquement la RDC », a déclaré une source militaire à l’AFP.
Le porte-parole de l’armée de la RDC, le général Léon-Richard Kasonga, à affirmé à la presse que cette réunion fait suite à celle tenue en septembre « afin de mettre un terme à nos réflexions stratégiques sur la mutualisation de nos efforts afin que la paix devienne une réalité ».
Les commandements des Forces de la MONUSCO et de l’Armée américaine pour l’Afrique (AFRICOM) ont également été invités à la rencontre, ainsi que des personnalités politiques. Aucun détail sur le calendrier des éventuelles opérations sur le terrain n’a été communiqué.
D’après la presse locale, cette initiative n’est pas accueillie favorablement par certains acteurs de la société civile qui mettent en avant le fait que les expériences passées n’ont pas abouti à des résultats probants.
Un élu du Nord-Kivu a déclaré sur Twitter qu’« une bêtise qu’il faudra absolument éviter est celle d’autoriser l’entrée des troupes rwandaises, ougandaises et burundaises en RDC », ajoutant que « l’apport de nos voisins doit se limiter à l‘échange des renseignements pour combattre les rebelles FDLR, ADF et FNL. Et pas des opérations conjointes ».
Les milices ougandaises des Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ou les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) sont accusés de nombreux crimes en RDC.