Douze soldats nigériens ont été tués et huit autres blessés dans une attaque lancée par des hommes armés, dans la nuit de mardi à mercredi, contre la base militaire de Blabrine située au nord de Diffa, dans le sud-est du Niger, a annoncé le ministère nigérien de la Défense.
« La position militaire Blabrine, dans la région de Diffa, a été attaquée par des éléments armés non encore identifiés appartenant très probablement au groupe terroriste Boko Haram. Le bilan provisoire est le suivant (…) 12 militaires tués, 8 militaires blessés», précise le communiqué du ministère lu à la radio d’Etat.
Selon une source sécuritaire, de durs combats ont opposé les soldats nigériens et les assaillants qui n’ont été repoussés que tard dans la nuit. Des dégâts matériels ont été également enregistrés.
Cette attaque a eu lieu alors que la région de Diffa est placée en état d’urgence. Elle intervient aussi quelques heures avant l’ouverture de la première réunion du comité interparlementaire (CIP) des pays du G5-Sahel à Nouakchott en Mauritanie.
Hier mercredi, le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, a reçu, les présidents des Assemblées nationales des pays membres à l’occasion de cette rencontre.
Si la Force conjointe du G5-Sahel a pour mission de lutter contre le terrorisme dans les zones frontalières entre les pays membres, la secte islamiste Boko Haram n’entend pas se laisser faire. Dans la région de Diffa, elle a repris ses attaques en février dernier, après une accalmie en fin d’année passée.
Fin mars 2019, au moins dix civils avaient été tués dans un attentat-suicide et une attaque de Boko Haram à N’Guigmi, un département de la région de Diffa. Plus récemment, le 19 octobre dernier, des éléments du groupe jihadiste nigérian ont enlevé le maire de Kabaléwa, une commune proche de N’Guigmi, avec son épouse.