Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé la fin de l’AGOA pour le Cameroun en raison des «violations des droits de l’homme », dans une lettre qu’il a adressée au Congrès américain.
En clair, pour les Etats-Unis, le Cameroun a enfreint les conditions de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) et ne peut donc plus continuer à bénéficier de l’accès privilégié au marché américain.
« J’ai l’intention de mettre fin à la désignation du Cameroun comme pays d’Afrique subsaharienne bénéficiaire au titre de l’AGOA à compter du 1er janvier 2020», a indiqué le locataire de la Maison Blanche dans sa correspondance au Congrès.
«En dépit d’un engagement intense entre les Etats-Unis et le gouvernement du Cameroun, le Cameroun n’a pas répondu aux préoccupations concernant les violations persistantes des droits de l’homme commises par les forces de sécurité camerounaises. Ces violations comprennent des exécutions extrajudiciaires, des détentions arbitraires et illégales et des actes de torture », a-t-il expliqué.
L’AGOA, adoptée en l’an 2000 par le Congrès américain, permet aux pays de l’Afrique subsaharienne d’exporter sur le marché américain sans droit de douanes. Toutefois, une disposition de la loi permet à Washington de sanctionner un pays en cas de manquements, notamment dans le domaine des droits de l’homme.
Ces violations des droits de l’Homme seraient observées dans les régions anglophones camerounaises qui sont depuis 2016 en proie à des violences.
Mais la sanction qui pèse désormais sur le Cameroun n’est pas définitive. Trump a précisé que la réintégration de ce pays dans l’AGOA est possible, pourvu qu’il remplisse à nouveau les critères nécessaires.