Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé mercredi pour un an, la mission des Nations Unies au Sahara occidental «Minurso», lit-on dans le texte de la résolution 2494 rédigée par les Etats-Unis, a adopté par 13 voix pour et 2 abstentions (la Russie et l’Afrique du Sud).
La nouvelle résolution de l’ONU est sans changement majeur par rapport aux textes précédents. Seule différence, la prolongation de la MINURSO pour un an au lieu de six mois comme il a été le cas pour les deux précédents mandats. Cela ne signifie pas un retour au « statu quo », ont assuré les Etats-Unis devant le Conseil de sécurité.
Après une longue interruption, le dialogue sous l’égide de l’ONU entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario, avait repris lors d’une table ronde en Suisse en décembre 2018, suivie d’une deuxième en mars 2019, sans qu’une percée palpable sur le terrain ne soit enregistrée.
L’ex-envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, l’Allemand, Horst Köhler qui avait piloté ces deux tables-rondes, avait fini par rendre le tablier en mai 2019.
Après le vote au Conseil de sécurité, les Etats-Unis ont réclamé la nomination d’un nouvel envoyé spécial «au plus tôt» pour relancer le processus de règlement du conflit du Sahara.
Dans une déclaration à la presse à New-York, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale s’est félicité que la résolution consacre «la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie» que le Conseil de Sécurité «considère comme sérieuse et crédible».
«Cette autonomie, dans le cadre de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume, demeure la seule et unique solution à ce différend régional», a-t-il insisté.
La nouvelle résolution a en effet, salué les efforts «sérieux et crédibles» du Maroc pour parvenir à un règlement politique, appelant notamment à tenir compte «des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable».
La résolution 2494 désigne une nouvelle fois, l’Algérie en tant que partie principale dans le processus de règlement politique du conflit du Sahara, en insistant sur la nécessité de «parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable» et qui «repose sur le compromis».