Le deuxième Forum de Paris sur la paix qui s’achève demain jeudi, a permis aux chefs d’Etat africains présent, d’échanger sur la situation sécuritaire particulièrement dans la bande du Sahel.
Les dirigeants du Mali, du Niger et du Tchad ont défendu leur action dans la lutte contre le terrorisme lors d’une discussion publique. Les trois chefs d’État ont insisté sur l’importance du développement, car la pauvreté, selon eux, favorise le terrorisme.
«On entend souvent les critiques dire : Le G5 Sahel n’a pas de stratégie et les chefs d’États du G5 Sahel n’ont pas de stratégie», a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou assurant que « nous avons une stratégie mais nous manquons de moyens pour la mettre en œuvre.
Le président malien Ibrahim Boubakar Keita a relevé que les budgets des pays du Sahel sont notamment plombés par les dépenses en matière de défense et de sécurité.
« Nous nous sentons comme esseulés. On nous écoute avec politesse, avec un petit sourire entendu, mais à l’arrivée il n’y a pas grand-chose, déplore le président malien, ajoutant «qu’en face de nous, nous avons des gens déterminés qui ont des ressources dans une guerre asymétrique à laquelle nos forces ne sont pas préparées».
En Mai dernier, la chancelière allemande Angela Merkel a appelé à Ouagadougou, les pays européens à consentir plus d’efforts pour les pays du G5-Sahel en première ligne contre les jihadistes.
Les violences jihadistes persistent dans le nord du Mali, six ans après l’intervention militaire française Serval. Elles se sont propagées vers le centre du pays ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires qui ont fait des centaines de morts.
Les armées nationales de ces pays sahéliens, parmi les plus pauvres au monde, semblent incapables d’enrayer la progression des attaques malgré l’appui de troupes étrangères et notamment des militaires français.