L’opposant nigérien Hama Amadou, qui vit en exil depuis trois ans, est rentré jeudi 14 novembre à Niamey, moins d’un mois après le décès de sa mère survenu fin octobre et ce malgré sa condamnation pour un présumé trafic de bébés.
« Son excellence Hama Amadou a regagné Niamey ce jour. Il s’est directement rendu au cimetière musulman de Yantala pour se recueillir sur la tombe de sa mère », ont annoncé ses militants sur les réseaux sociaux.
Ces partisans ont aussi indiqué qu’Amadou « portera son deuil comme cela convient en pareille circonstance (…) Il est demandé à toutes les militantes et à tous les militants de respecter scrupuleusement cette période de recueillement de notre leader dans le calme, la discipline et l’humilité ».
Il est clair que l’ex-président de l’Assemblée nationale, qui avait été condamné à un an de prison ferme pour son implication dans un présumé trafic international de bébés, n’est pas revenu dans son pays que pour faire le deuil de sa mère.
Son entourage indique qu’il voudrait participer au dialogue politique avec la classe politique et s’engager dans la campagne électorale pour la présidentielle de 2021.
Il avait été désigné en août candidat de son parti pour cette présidentielle, le Mouvement démocratique nigérien (Moden), principal mouvement d’opposition. Lors de la présidentielle de 2016, Amadou était arrivé deuxième sans pouvoir faire campagne, en raison de sa détention en prison.
La population serait dans l’expectative et attend de savoir ce qui va se passer quant à ses ennuis avec la justice. En novembre 2015, au cours d’un retour de son premier exil, l’opposant avait été arrêté dès sa descente d’avion puis emprisonné. Il avait été évacué d’urgence de sa cellule en 2016 pour recevoir des soins médicaux en France. Depuis lors, il n’était plus rentré au Niger.